Wabi sabi

Une réalité incomprise et taboue. Des stratégies de prévention et de détection qui sont méconnues.

Le suicide chez les enfants de moins de 13 ans existe en silence.

Ce phénomène tragique, largement sous-estimé, se manifeste à travers des actes fréquemment interprétés comme des accidents, ce qui rend la détection et l’intervention encore plus ardues.

Chaque pensée sombre, chaque geste désespéré d’un enfant est un appel à l’aide que nous devons savoir détecter. Il est donc impératif de briser le silence et de développer une approche qui permet de comprendre leurs besoins spécifiques et, ultimement, de préserver l’avenir de ces enfants.

Et c’est exactement la mission de Nathalie Maltais, infirmière spécialisée et chercheure en santé mentale pédiatrique. Grâce à des pistes d’intervention adaptées aux enfants, elle enrichit le coffre à outils des professionnels et des intervenants pour que chacun puisse fournir l’aide adéquate au bon moment.

Comment comprendre la détresse pour assurer la sécurité des enfants de moins de 13 ans qui sont aux prises avec des idées ou des gestes suicidaires? Quelles stratégies sont adaptées pour eux?

Voilà les questions auxquelles répond Nathalie Maltais.

Son expertise en santé mentale pédiatrique et son expérience auprès des enfants ayant un risque suicidaire amènent une opportunité unique de changer des vies. En partageant une approche spécifiquement adaptée aux enfants, elle nous aide à comprendre leurs besoins et à construire un filet de sécurité et un environnement où chacun sait que sa détresse est comprise, qu’il est soutenu et qu’il compte.

Les palpitations démarrent, la respiration s’emballe, une pression s’installe dans la poitrine et sans crier gare… une attaque de panique survient. Et avec elle, une peur intense de perdre le contrôle de sa tête et de son corps.

Les attaques de panique sont une des conséquences de l’anxiété, actuellement très répandue chez les jeunes. Elles sont foudroyantes, imprévisibles et leur intensité peut faire très peur au jeune qui la vit.

Assister à de telles manifestations d’anxiété peut nous laisser impuissants et démunis.

Isabelle Geninet et Amélie Seidah sont toutes deux psychologues. Elles ont décidé d’unir leur expertise en santé mentale et leur passion pour les ados afin de démystifier les crises de panique chez les jeunes. Ensemble, elles décodent, expliquent et outillent les jeunes et les intervenants afin qu’ils puissent mieux gérer ces montées intenses et soudaines d’anxiété.

Pourquoi les attaques de panique surviennent-elles? Que se passe-t-il dans le corps du jeune? Est-ce dangereux? Que faire concrètement quand ces moments extrêmes d’anxiété surgissent? Comment aider un jeune à composer avec ces attaques? Comment être un soutien solide et rassurant durant ces tempêtes émotionnelles?

Le duo dynamique répond à toutes ces questions et bien plus.

Ensemble, Isabelle Geninet et Amélie Seidah plongent dans le vif du sujet des crises de panique chez les jeunes. Elles proposent au passage des outils pratiques et aidants pour les épauler dans ces moments imprévisibles de grande turbulence émotionnelle, pour qu’ils puissent retrouver leur sérénité et leur légèreté.

«Nous dédions cette conférence à tous les jeunes qui cohabitent courageusement avec des montées d’anxiété et qui choisissent, jour après jour, d’avancer avec la peur.»

– Isabelle Geninet et Amélie Seidah, psychologues.

Au Canada, on estime que trois élèves par classe endossent un rôle important mais souvent invisible: celui de proche aidant. Comme Loufélix, 13 ans, qui s’occupe avec dévouement de son frère aux besoins particuliers, et de Justine, 10 ans, un pilier pour son frère trisomique. Ce sont des héros discrets.

Pourtant, ces jeunes font face à des réalités uniques: tous les jours ils jonglent à la fois avec des responsabilités de proches aidants, des exigences scolaires qui peuvent se faire lourdes et des défis propres à leur âge. Du temps pour les loisirs et les amis? Souvent sacrifié.

Malgré tout, plusieurs gardent leur lutte pour eux. Peu osent en parler à l’école, à leurs amis ou même à leurs parents, sachant le soutien vital qu’ils apportent à leur famille. Ces jeunes sont plus invisibles encore que les proches aidants adultes.

Kim Hausselman-Beaudoin en sait quelque chose. Tous les jours, l’intervenante travaille auprès de ces jeunes à l’Association des proches aidants Arthabaska-Érable, dans le Centre-du-Québec. L’organisme a mis sur pied un programme destiné exclusivement aux jeunes aidants de 12 ans à 35 ans, un des premiers services de ce genre dans la province.

Comment repérer ces jeunes et les épauler ? Comment peut-on les aider à naviguer entre leur rôle d’aidant et leur vie sociale et scolaire ? Quels outils et aménagements pourraient alléger leur quotidien ? De quelle façon pouvons-nous les soutenir pour préserver leur bien-être et fortifier leur résilience personnelle, sociale et scolaire?

Aujourd’hui, l’intervenante jeunesse lève le voile sur la réalité unique et les besoins particuliers de ces jeunes au grand cœur. Et elle explique comment nous pouvons les épauler, à l’école et ailleurs.

En reconnaissant et en soutenant ces jeunes aidants, nous honorons leur contribution tout en nous assurant que leur jeunesse soit aussi parsemée de joie, d’opportunités d’apprentissages et d’expériences enrichissantes.

Les premières expériences intimes des ados sont multiples et les manières de les explorer sont diversifiées!

Pourquoi choisissent-iels de franchir ces étapes, que ce soit des gestes d’affection, des moments intimes ou des expériences sexuelles avec un partenaire? Comment les jeunes prennent-ils ces décisions et comment pouvons-nous les guider quand iels viennent nous en parler?

Avouons-le, beaucoup d’adultes et d’intervenant.e.s sont mal à l’aise ou se sentent dépassé.e.s par le sujet! Certain.e.s veulent protéger les ados, d’autres redoutent que les jeunes vivent des expériences négatives, et d’autres encore veulent simplement s’assurer qu’iels sont vraiment prêt.e.s. En fin de compte, on finit souvent par leur parler des précautions à prendre, des risques potentiels et des pièges à éviter!

Et si on optait pour une vision moins alarmiste envers les premières expériences intimes et sexuelles chez les jeunes et qu’on leur donnait plutôt des outils pour mieux se comprendre et pour les guider dans leurs prises de décision?

C’est précisément ce que propose la sexologue Tania St-Laurent Boucher.

Après avoir acquis une expérience terrain précieuse, notamment chez Tel-Jeunes, elle travaille désormais au Centre de services scolaire de St-Hyacinthe, où elle équipe le personnel scolaire pour qu’il adopte une vision plus large et plus compréhensive de la sexualité chez les jeunes.

Aujourd’hui, la sexologue nous inspire et nous outille pour aborder les premières expériences intimes des jeunes en adoptant une approche positive, tout en évitant les pièges et en surmontant notre embarras! 🙂

La pandémie, la prédominance des réseaux sociaux et le déclin du soutien familial et amical ont tissé une toile de solitude autour des jeunes.

Selon Statistique Canada, 1 jeune sur 4 âgé entre 15 et 24 ans se sent submergé par la solitude. Les écoles sont quant à elles remplies d’adolescents plongés dans leur monde, écouteurs collés aux oreilles. Plus au sud, le médecin en chef des États-Unis, Vivek Murthy, avertit: «la solitude est une crise sous-estimée». Dans nos sociétés extraverties, peu de jeunes osent, en effet, dire leur solitude.

Comment comprendre cette épidémie silencieuse de solitude chez les jeunes? Peut-on leur redonner le goût de la connexion humaine? Comment?

C’est avec plaisir que Carol Allain, LE spécialiste des générations et une référence incontournable au Québec et sur la scène internationale, a accepté de répondre à ces questions cruciales. Il explique comment développer des relations sociales de proximité, l’importance d’augmenter la satisfaction dans les liens sociaux, comment limiter les dommages psychologiques qu’occasionne souvent la solitude chez les jeunes, et plus encore.

Pour terminer cette journée, Carol Allain partage des stratégies pour briser la solitude et l’isolement émotionnel des jeunes et leur redonner la joie de vivre qui leur revient; il dévoile également des pistes de solution pour leur permettre de transformer les moments de solitude en une force introspective, plutôt qu’en une source d’anxiété.