Håp

Au cours des 12 derniers mois, Tel-Jeunes a reçu plus de 1 000 appels d’enfants âgés entre 6 et 11 ans. Avec franchise et courage, ils ont partagé leur anxiété et leur sentiment d’isolement avec les intervenants l’organisme. Et parfois même, leurs pensées suicidaires. Du jamais vu. La situation est d’autant plus saisissante que Tel-Jeunes s’adresse… aux ados.

Pourquoi des enfants du primaire se tournent-ils vers un service destiné aux adolescents? Comment comprendre la détresse des enfants de moins de 12 ans? Quel lien avec le mal-être actuel de milliers d’ados? Et que pouvons-nous faire?

Dre Céline Lamy en a une petite idée.

Cette pédopsychiatre terrain a accueilli plus d’un jeune en désarroi dans son bureau. De la perfection au fameux TDAH, en passant par 3 liens qui sont brisés, Dre Lamy partage avec vous sa vision et son expertise de la détresse des enfants, qu’on ne peut plus ignorer.

Perspective éclairante sur le mal-être des enfants de moins de 12 ans et pistes de solutions concrètes et inspirantes proposées par celle qu’on appelle affectueusement «la pédopsychiatre punk». Son approche empreinte d’une grande humanité touche aussi les plus grands, car la souffrance des plus jeunes fait écho à celle des ados.

L’intervention par la nature et l’aventure (INA), c’est plus que monter une montagne, faire une sortie de canot ou encore partir à vélo en groupe avec un intervenant. C’est une leçon de courage, d’adaptation et de dépassement de soi.

Camille Leblanc en sait quelque chose. Chargée de projet pour le programme Traversées à l’organisme Le Grand Chemin, elle accompagne des ados de 12 à 18 ans aux prises avec des problématiques de dépendances, de jeu excessif ou de cyberdépendance dans des expéditions en nature. Malgré les défis, les résultats sont marquants.

«Maintenant je me connais tellement plus et je peux assumer les mots que je dis. Je disais que j’étais persévérante, mais maintenant je le sais et je l’ai vécu réellement! J’ai l’impression d’avoir fait 2 mois de thérapie en 5 jours!» – Catherine, 15 ans

L’INA permet aux jeunes de se sentir plus compétents, de développer leur autonomie et leur résilience, tout en découvrant leurs forces. Ce contexte d’intervention unique a aussi des effets positifs sur les compétences sociales, l’estime de soi, la gestion des émotions, de l’anxiété et plus encore. Pas étonnant que cette approche soit adoptée par plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Chili, les pays nordiques, l’Allemagne ou encore l’Afrique du Sud.

Kim Champagne, candidate au doctorat en psychoéducation, vient d’ailleurs de publier ses derniers résultats de recherche sur les impacts de l’INA sur le processus de rétablissement des jeunes.

Comment l’INA fonctionne-t-elle? Quels sont ses impacts sur les jeunes? Quelles formes prend-elle? Ce type d’intervention est-il accessible à tous, petits ou grands organismes, situés en ville ou en nature?

Camille Leblanc et Kim Champagne répondent à toutes ces questions. C’est avec plaisir que le duo monte sur scène pour vous présenter cette approche unique, qui a les pieds bien campés sur le terrain!

Immersion au cœur d’une approche d’intervention qui change le regard que les jeunes posent sur eux-mêmes et sur le monde, une aventure à la fois.

Des milliers d’adolescents québécois se ferment à la diversité sexuelle et de genre. Et certains le font avec haine.

Une enquête du GRIS-Montréal auprès de 35 000 élèves du secondaire révèle qu’en 7 ans, le malaise face au dévoilement homosexuel d’un.e ami.e a doublé. L’inconfort envers un.e jeune non-binaire a grimpé de 17% en 5 ans. Certains quittent les classes lors de discussions sur la diversité et d’autres vont jusqu’à s’identifier comme nazis.

Ce recul représente un retour en arrière de 20 ans.

Mykaell Blais est directeur général de Trans-Mauricie/Centre-du-Québec. Il œuvre également au sein du GRIS-Mauricie/Centre-du-Québec. Depuis plusieurs années, il va à la rencontre d’élèves du secondaire pour aborder les enjeux liés aux personnes LGBTQ+.

«Nous sommes revenus à des discours très haineux et décomplexés. Le mouvement est observable chez tous les groupes d’âges, peu importe l’origine des jeunes. Et depuis 2022-2023, on constate une montée encore plus importante de cette fermeture chez nos jeunes garçons, qui est en train de se cristalliser». – Mykaell Blais

Pour renverser cette tendance, Mykaell Blais propose une approche et des façons d’intervenir différentes. Pour vous, il explique.

Incursion dans un phénomène d’intolérance qui monte en flèche chez les jeunes d’ici et d’ailleurs, amplifié par les réseaux sociaux et les influenceurs, et pistes d’intervention innovantes avec un expert dont le savoir-faire et l’authenticité savent nous guider avec doigté.

Le phénomène retient l’attention depuis plusieurs mois: des mineurs de plus en plus jeunes commettent des crimes graves pour des gangs criminels.

Plus besoin de les recruter dans la rue: il suffit d’annoncer des «missions» sur les réseaux sociaux comme, par exemple, incendier une maison pour 2500$ ou encore voler une voiture pour 5000$. Autant de «missions alléchantes» que certains jeunes recherchent parfois activement.

Les gangs recrutent-ils ou bien sont-ils sollicités par les jeunes? Quel est le modus operandi actuel? Quel est le processus d’engagement et de désistement? Quand et comment intervenir auprès des jeunes pour être efficace?

Pour répondre, un trio d’experts monte sur scène: Mathieu Perrier, Burt Pierre et Edouard-Andrew Joseph.

Chacun a une expertise des jeunes et des réseaux délinquants ou criminels. Ils font également partie de PIVOT, un projet qui intervient auprès des jeunes impliqués dans les violences armées.

Gangs, jeunes et terrain: ils connaissent. Pour vous, ils expliquent.

Recrutement des ados par les gangs: plongeon dans un modus operandi en mutation et stratégies pour les intervenants qui font toute la différence, avec un trio d’experts pour qui les jeunes et les gangs n’ont pas de secret.

Sa voix et son visage sont doux. Presque discrets. Mais dès qu’elle écrit, tout change. Ses mots sont puissants, pleins d’assurance, comme un regard qui défie: «Je suis toujours là. Me vois-tu?».

Défi de vie lancé à celui qui l’a laissée pour morte dans son appartement, il y a 7 ans. En 2018, cette étudiante de Sherbrooke a survécu à une tentative de meurtre et d’agression sexuelle.

Geneviève Rioux s’est relevée avec une force colossale. Elle est non seulement doctorante en psychologie, mais aussi une écrivaine et une poète en pleine ascension.

Elle va également à la rencontre des élèves dans les écoles, et parfois auprès de jeunes contrevenants. Son but: leur apprendre le pouvoir des mots. Armée d’un cahier et de post-it, elle leur donne le pouvoir de décensurer leur voix et de mettre des mots sur leurs émotions. Grâce à elle, même les plus silencieux osent écrire et dire. Même les garçons.

Comment y parvient-elle? Elle raconte et explique.

Celle que le poète David Goudreault qualifie de «guerrière pédagogue» monte sur scène pour partager avec vous son histoire et surtout ses outils, qui libèrent le vécu des jeunes et leur permettent d’être vus et entendus.